J'étais arrivé à Konoha et quitté ce shinobi qui m'avait en quelque sorte escorté. Désormais, je pouvais entamer ma mission tranquillement, à savoir rencontrer le Hokage. Le but de cette visite était en premier lieu de faire connaitre le village adoptif d'où je venais, Kayo. En second objectif, j'allais tenter d'établir une route commerciale entre nos villages respectifs.
Ce hameau était encore en construction par endroit, des murs qui demandaient encore à être fortifiés et des maisonnettes en bois commençaient à sortir du sol. Ce petit district caché n'était pas grand et ne demandait qu'à s'agrandir. Dans toutes les petites rues, il y avait des commerces autant floral que de parfum, en passant par les forgerons et armuriers tout en terminant par les restaurants.
Une odeur de cuisine émanait d'un certain restaurant, l'odeur de ramen et porc au caramel me donnait l'eau à la bouche. C'est en arrivant au coin d'une rue que le bâtiment du Hokage se dressait tout au fond. C'est en l'empruntant que de chaque côté du chemin, je remarquais des gens qui me regardaient d'un œil affolé pour certains et d'autres d'un regard interrogateur. En peu de temps, j'avais déjà remonté la rue et arrivais presque au bâtiment du chef de ce village. Deux garde me faisaient face quand ils m'interpellèrent.

-Hey toi ! Stop! Qui es-tu?

Ils avaient déjà brandis leurs longues guisarme, pour donner un semblant de crédibilité à leurs mots.

Spoiler:

Je sortais les mains de ma grande veste de soie blanche pour montrer mon bandeau et le symbole de Kayo.


Les deux hommes n'avaient pas l'air très dégourdit, bien au contraire. En ayant expliqué ma venue, les deux idiots ne savaient pas trop si j'étais franc ou si je les menais en bateau. Cependant, l'un deux décida de me guider sous escorte au bureau de leur dirigeant après m'avoir demandé de déposer toutes les armes que je possédais. Mon bakusaiga, mes kunais et autres projectiles étaient enfermés dans un coffre à l'entrée, mais je savais que tout ceci était tout à fait normal.

(Une sécurité plutôt faible, mais l'Hokage doit savoir se défendre, ça doit être pour cela)
Pensai-je d'un air un peu irrité de ne plus avoir mon arsenal.

Le garde et moi-même montions les marches pour monter au premier niveau. Une salle comportant des sièges et des tables jonchaient ce lieu avec quelques shinobis discutant de choses et d'autres. Il n'avait même pas remarqué ma présence que mon escorteur m'entraînait vers un second escalier afin de monter au deuxièmes étages. À ce niveaux, un couloir se dressait devant nous et de chaque côté des portes à ne plus en finir. C'était surement des salles pour les réunions même s'il y en avait une grande quantité et je ne savais pas à quoi les autres pouvaient-elles bien servir. Après avoir pris un dernier escalier je me trouvais sur le pas d'une porte avec un écriteaux


Je prenais un rouleaux ainsi que mon bandeau pour préparer l'entretien entre moi et ce "Sentetsu". Enfin tout était prêt, le garde toqua à la porte pour entrer et je le suivais.


Le garde attendait la réponse tandis que je me positionnais sur le côté afin de faire comprendre qu'il n'avait vraiment pas le choix de ma présence en son bureau. J'avais bien mis en évidence le sigle du village du pays de la glace pour montrer que j'appartenais à un hameau réel et non fictif. Je le regardais de mes yeux ambrés en attendant une réponse. Un air sérieux sur mon visage et quelque peu dur pour lui dire sans un mot que tout ceci n'était pas une blague.  

Le soleil émanait de l'extérieur en éclairant la pièce ou de la paperasse jonchais le sol. Ils y en avaient de partout, sur le sol, mais non seulement sur le bureau qui me faisait face en était bardé, les étagères derrières l'hogake était aussi remplie, mais de classeur de différentes couleurs. En me voyant arriver, il me fit signe d'entrer ce que j'avais déjà fait. Peut-être voulait-il se montrer courtois ? Il m'adressait un sourire d'un air naïf, mais cela n'était pas étonnant. Il devait faire partie d'une bonne famille ou tout lui était du et de ce fait, il pensait que tout le monde était de la sorte. La question n'était pas là, peu importe son passé, je devais réaliser le contact. Je le regardais de mes yeux ambrés d'un air insistant et surtout très dur, ce qui était généralement mon regard habituel.


Je n'avais pas rêvé, il se moquait ouvertement de moi et de mes habits. Ces habits auquels je tenais particulièrement et d'une grande fierté de les posséder. Le Sashinuki Hakama n'était pas offert à n'importe qui, c'était la tenue la plus convoité du village de Keii. Une tenue que seul les excellents ninja pouvaient espérer avoir. De plus, il se moquait aussi de Kayo, chose qui me laissait quelque peu indifférent. Il est vrai que ce village m'avait recueillit et "adopter", mais si le Kage me faisait apparemment confiance, je n'étais pas choqué des railleries émises par ce chef d'un village en construction. Certes, Kayo, était un petit hameau du nord, mais au moins nos bâtisses étaient terminés ainsi que notre système de défense. Il donna congé à l'abruti de garde et s'adressa à moi :


Il ne connaissait donc pas ce village du nord, ce qui n'était pas très surprenante. Qui pourrait penser qu'un village ai pu se construire dans un lieu aussi inhospitalier que des terres glacées tout au long de l'année, frappé par des tempêtes de neiges d'une violence très rare dans les autres contrés.
En m'appelant "ami", je redescendais d'un cran malgré les injures sur ma tenue. Du moins, je pensais qu'il voulait essayer d'entamer un dialogue convivial et qu'il voulait en savoir un peu plus sur l'endroit d'où je venais. Il prenait surement Kayo pour un petit bourg inconnu du pays du feu, ce qui me faisait rire intérieurement. Je ne pouvais m'empêcher de montrer un sourire à cette idée. Le village caché du pays de la glace n'était donc vraiment pas en danger d'une quelconque attaque de ce village. Je me perdais dans mes pensés pour voir la meilleure façon de vendre le sujet pour lequel j'avais fait ce long voyage.

- En effet Kayo, je suppose vu votre question que vous ne connaissez pas. Laissez-moi donc vous expliquez. Tout d'abord, Kayo n'est pas un village du pays du feu, ni même un village de votre région. Ce hameau est un village qui vient de naitre de navigateur qui ont perdu leurs lieux d'habitation, il y a quelques années.

De ma voix toujours aussi calme.

Je me déplaçais vers un tableau d'une infinie horreur, tellement laid que ça me brulais les yeux riens que de le regarder. Je faisais une petite halte dans mon récit afin que le chef de Konoha puisse déjà analyser mes paroles puis en reprenant je me mettais près d'une fenêtre à l'autre bout de l'immonde tableau, celle-ci donnant vue sur les habitations.

- Pour vous expliquer, ce hameau se situe dans le pays de la glace. Oui, vous avez bien entendu.

Avant même qu'il ne me coupe pas la parole, chose que je supportais pas.


J'arrêtais mon discours pour venir m'asseoir sur une chaise en face de mon interlocuteur. Je ne pensais pas que ce Kage qui n'était pas très âgé connaisse vraiment l'existence de mon village natal. J'avais fait en sorte de supprimer toute trace de ce qui s'était passé la-bas.
L'incendie, le meurtre de tous les villageois et les ninjas de ce hameau perdu dans les forêts du sud du pays du feu, j'avais bien réalisé ma vengeance sauf pour une personne que je cherchais toujours pour la tuer. Je n'avais toujours pas commencé à expliquer les véritables raisons de ma venue. Pour l'instant, le sujet était de faire connaitre Kayo et voir ensuite le sujet numéro deux.
C'est en dirigeant mon regard vers cet homme que je m'apercevais que mes longs cheveux était en pleine lumière et cela leurs donnaient une couleur plus blanche que d'habitude. Je tirais un kunai de dessous ma veste pour le poser à côté de moi, un kunai qui n'avait absolument pas de tranchant.

- Ne vous en faites pas pour cet objet, ce n'est pas une arme. Au passage, je ne sais pas qui a peint cette croute, mais c'est affreux.

En pointant l'immonde tableau que j'avais vu auparavant accroché au mur, tout en souriant de ma plaisanterie.
De mes beaux yeux de couleurs inhabituelles, je regardais toutes les réactions de l'Hokage, afin de décrypter ce qu'il pouvait bien penser. Il faisait chaud dans ce bureau, si bien que j'enlevais ma veste blanche de soie pour rester dans un simple t-shirt moulant tout aussi blanc.

Les rayons du soleil rentrait de plus en plus dans le bureau ce qui indiquait que nous arrivions à la moitié de l'après-midi. L'homme qui me faisait face se déplaçait derrière son bureau et c'est en ce retournant qu'il m'adressait la parole.


Il est vrai que je n'avais toujours pas parlé du but réel de ma visite. Cependant, il fallait que je parle de ce village d'où je venais afin qu'il comprenne pourquoi j'avais été choisi pour faire passer le message, même si cela n'avait pas d'importance. Je réfléchissais à la manière dont j'allais arriver au véritable sujet de conversation.
Il m'annonça que je tombais dans une mauvaise période pour Konoha sans vraiment me préciser pour quel motif. Je comprenais ce choix, car si cela venait à donner des informations sur le village caché du feu, il ne devait absolument rien dire. C'est en me tournant le dos et regardant dehors qu'il m'apprenait finalement la raison.


Un homme important assassiné, certes, c'était regrettable. Néanmoins, venir à me soupçonner alors que je n'ai pas quitté Kayo depuis un moment et surtout que je n'ai pas mis les pieds à Konoha depuis fort longtemps, je trouvais ça grossier. Il se retournait vers moi en me regardant d'un air joyeux. Ce petit air niais cachait, à mon avis, une tout autre conviction. Déjà part les phrases qu'il m'avait adressé il y a quelques secondes et d'autre part, rester aussi souriant alors qu'il soupçonne ouvertement ma personne d'avoir commis ce crime n'était pas naturel. Je voyais que son visage prenait un air sérieux petit à petit et j'avais raison.

- Ce que vous allez faire, c'est que vous allez carrément tout me dire, dès maintenant.

Bon je n'avais plus le choix, il fallait que j'en arrive à la raison de ma visite. Je voulais attendre un peu, mais le temps m'était compté. Je ne savais pas vraiment ce que je risquais et je ne voulais pas le découvrir à mes dépends. J'avais d'autre chose à faire.
La chaise était très inconfortable ce qui me fit me lever me dressant devant mon interlocuteur. Retirant cette dernière pour la mettre de côté, je reprenais mon kunai décoratif que j'avais préalablement posé sur le bureau et en déroula un parchemin.

- Bon puisque vous me le demander, je vais vous dire la raison de ma visite.

Le parchemin dans ma main, la lecture pouvait commencé. Je tendais la main pour le lui donner et m'inclinant un peu afin qu'il s'aperçoive que malgré mes manières rustres, je ne manquais pas d'honneur. Il était vrai que je pouvais être par moment très brut dans mes propos, mais ceci était le résultat de mon passé.

Hokage-san

Je me nomme Bunta Mitsutoshi, je suis l'Aisukage, chef élu par le peuple du village caché des marins, Kayo.
L'émissaire ici présent est un homme en qui j'ai confiance et c'est pour cela que je l'ai envoyé. Ne vous fiez pas à son allure et son comportement, depuis que je l'ai recueilli dans mon village, il a toujours été ainsi. Veuillez l'excuser, il est un peu brutal dans ses propos et gestuels, et cela ne m'aurait pas étonné qu'une Guerre éclate entre nos deux villages à cause de lui. Aussi, si nous pouvions éviter cet incident, je vous en serais reconnaissant.
En ce qui concerne la venue de cet homme en votre village, la raison est simple.

Nous sommes sur le continent depuis trois années maintenant. La construction de notre village nous a pris du temps, aussi mon prédécesseur n'a t'il jamais pris le temps de contacter les autres villages. Ce que je me dois de faire dès à présent, car nous sommes définitivement installés. Je viens donc vous voir dans l'optique d'établir un contact amical, car comme ça l'est certainement pour vous, la sécurité et la prospérité de mon village sont les choses auxquelles je tiens le plus. Aussi, je préfère partir sur de bonnes bases.

Je pense que la matière que l'on trouve par chez nous peut vous intéresser. Les contrés qui nous entourent regorgent de minéraux dont nous sommes maintenant propriétaires. Nous en avons donc en grande quantité et nous vous proposons de vous en vendre contre des matériaux que vous avez la possibilité d'acquérir. Aussi, je vous propose directement un traité de Paix entre nos villages. Comprenez bien que si vous le refusez, je me verrais dans l'obligation de vous considérer comme un ennemi, ce qui n'engendrerait rien de bon, vous en conviendrez.

Pour m'annoncer votre réponse, je vous laisse les coordonnées de notre village en guise de bonne foi. J'espère pouvoir parler avec vous de personne à personne dans les plus brefs délais, aussi pouvez-vous adresser une réponse que mon envoyé sera chargé de me remettre.

Avec mes salutations les plus distinguées, vous traitant d'égal à égal, Mitsutoshi Bunta.

Je regardais cet homme, lire le rouleau qui provenait de mon supérieur et j'en profitais pour reprendre mon faux kunai et le ranger. Une fois que mon interlocuteur eu reposé la lettre, je le regardais d'un visage toujours aussi calme et stoïque.

- Hokage-san, voilà la raison de ma venue. Tout est écrit dessus. Comme vous pouvez le voir, je viens effectivement de Kayo et mon départ de ce village a débuté, il y a moins d'une semaine. Je ne peux donc être l'assassin que vous cherchez. Je n'ai hélas pas de chance d'arriver à ce moment-là certes, mais veuillez me croire sur la réalité de mon innocence. Il est regrettable qu'il y ai un mort dans vos rangs, malheureusement pour vous je ne suis pas l'assassin que vous recherchez. Je suis venue ici en paix pour vous présenter les demandes de mon Kage. Je vais attendre votre réponse si vous le voulez bien.

Je me dirigeais en fonction d'un petit siège au fond de la pièce afin de rester en arrière tout en attendant le message que je devrais ramener à l'Aisukage.
Du moins, j'espérais qu'il me la remette.