Racines, "Pénétrant dans l'ensemble vert sans réfléchir, un mouvement de tête plus tard et je me retrouvais dans le noir total. Mon esprit avait atteint la rupture."

Racines:

Le trajet est long, pénible. Le jeune garçon parcourait la région en solitaire, les sandales de celui-ci étaient sales et difficiles. Il s'embourbait dans la boue tandis que la pluie faisait des allers et venues. Hochant de la tête continuellement, celui-ci semble méditer. Pour comprendre le déroulement de ce jour chaud empli de grisaille, il faut revenir à la matinée de son départ.

-Halte.

-Je suis en partance pour les contrées extérieurs, au nord. Voici mon autorisation de sortie du territoire.

Il reprit le chemin, ou plutôt, le commença. Akira Shizen, fils de la nature ou triste orphelin solitaire et vagabond, un enfant qu'on voit de différentes manières. Une espèce de génie imparfait, car il est seul et dénué de sens dans la vie. Aux yeux des autres du moins, un génie sombre et solitaire que personne n'apprécie. Un mal-aimé commun à tout types de sans-parents.

Pour le continu de ce récit, je vous propose de lire les pensées mystiques d'un garçon sans but, sans soif, sans rien.

Je parcoure la vie sans réel but. Je voue mon existence à un village dont les habitants ne savent rien, rien de mon sacrifice ni rien de la vie. Je défend, je secours, j'acquiesce silencieusement aux paroles d'un hokage qu'on ne connaît que très peu. Cependant, il y a bien une petite chose qui me fait frémir de l'intérieur, une once d'excitation qui ne cesse de partir de mon coeur. Fils des cieux, c'est ainsi qu'on appelle gentiment les orphelins dans mon foyer d'autrefois. Car ma nouvelle recherche a un lien direct avec mes origines.
Parlons de mon dojutsu, une paire de pupilles saignantes qui n'a de cesse d'évoluer. Un bijou écarlate que je donne à Konoha en luttant pour les forces alliés. Capable de faire chavirer n'importe quelle tête, je ne connais pas le véritables ressources de mon dojutsu. L'Homme doit se connaître assez pour oser combattre décemment dans la vie. Dans des termes qui se perdent, je cherche mes parents, mes origines. Parce que je suis un humain, mis à bas et enfanté comme n'importe quel être venu au monde.

Cela remonte à il y a quatorze ans, lorsque Kaiten fut ravagé de fond en combles. Je ne sais rien du tout de ce village où l'on retrouva un jeune bébé aux pupilles saignantes, aux cernes noires, au visage pâle et maudit. A mesure que j'approche des lieux, je sens mon être s'engourdir, mon estomac se nouer formant nombres de nœuds. Mon regard paisible trésaille étrangement, approcher de Kaiten me donne une sensation tout bonnement incroyable. Les ruines poussiéreuses dont je ne connaissais que les légendes, dont les seuls preuves qu'on me livra étaient des écrits imprécis, brouillons. Une sorte de partie obscur de notre histoire dont je voulais être le premier. Les deux pupilles qui ornaient mon visage devenaient ardentes comme la lave, noyés dans un torrent chaud.

Mes sandales avaient eut tout le temps de s'humidifier au contact des flaques et de la terre devenue boue. Sentant la fatigue me tenir, je ne pus, en revanche, me résigner et me stopper. Mon corps agissait seul. Je repense encore à mes préventives, j'imaginais ce moment depuis tellement d'heures. Si je prends dans un sens bien plus large la chose, je peux même parler de mois, d'années, d'une décennie ! Je suis l'enfant maudit de Konoha, du monde ! Akira Shizen, créature du néant obscur, sans aucune appartenance, pour qui le mot racine semble une vaste utopie.

Au loin, je peux apercevoir une vaste plaine terreuse. Un vent fuyard siffle mes oreilles, j'approchais mains sur le manche de mon long fer. Vacillements et maux de têtes, je sens mon esprit me perdre alors je retiens ma respiration par peur de l'air. Rien n'y fait, la sensation nauséabonde vient d'ailleurs. Quelques ruines dispersées se font deviner, seulement, la majeure partie de ces lieux n'est qu'un regroupement long et plat de terre. Un champ de bataille autrefois en feu, autrefois village, aussi. La rasée de l'Homme n'a eut pour égal que la tristesse de cet endroit. Je surprends mon coeur victime de pincements, futile, me dis-je à propos de ma curieuse réaction intérieure. Le décor trouble se confirma, j'avance encore, un ensemble d'arbres se livrent. Pénétrant dans l'ensemble vert sans réfléchir, un mouvement de tête plus tard et je me retrouvais dans le noir total. Mon esprit avait atteint la rupture.

Une faible lueur écarquille mes pupilles, j'ouvre les yeux encore un peu plus par peur de l'inconnu. D'un vaste mouvement de la tête, je tentais de confondre les lieux. Main droite sur le sol, je peux sentir un terrain rocheux humide sous celle-ci. Tentant de me relever, je titube mais tient bon. Mes deux jambes tremblent, je les observe elles aussi, elles crient de peur et d'effroi. Si je dois décrire le théâtre de ma déchéance, je parlerais d'abord d'une obscurité omniprésente et d'une ambiance morose, un air frais et humide traversent mes sens. Mon squelette se raidit, lui aussi.
D'une part je suis dans un lieu inconnu, d'autre part, je suis tombé au beau milieu d'un champ désertique. J'ai été transporté. Je devais chercher un point de sortie, ou, du moins, un endroit où l'on pourrait trouver ma trace si jamais je ne pouvais m'en sortir. La seule option était la faible lueur face à moi, à midi. J'avance doucement, main sur le manche de mon katana. La lame esquisse un léger cri strident en se dérobant, lentement.

J'affrontais le clair obscur et son ami fidèle, l'inconnu. Passant au plus près de la clair teinte de luminosité, j'arrivai face à face avec un spectacle morbide. Fait de squelette et de morts, je découvrais l'ampleur de l'ambiance glauque des lieux. D'un sinistre endroit je faisais connaissance, les cadavres étaient encore en chair, gisant près d'autres ossements, rien ne m'assurais la suite. Plissant les yeux, pliant les genoux, j'observais non sans une pointe d'insatisfaction les morts. Les traces de déchirures et de morsures sur leur corps trahissait l'origine de leurs assassins. Un être ou des êtres, barbares étaient passés sur leur enveloppe charnel. Ô miséricordieux, vous n'avez donc pas eu pitié de ceux-ci, me dis-je. Il était temps d'extraire le fer, la lame scintillait à peine dans la pénombre. Je dus activer mon Gokkan par la faible vision des choses. Une étrange découverte se livra à moi, j'étais entouré d'enveloppes fantomatiques pourtant bien dotés de chakra, des couleurs différentes se révélaient à mes pupilles écarlates. J'étais au beau milieu d'une assemblé d'invisibles voyeurs.

J'approchais à pas lents, mon katana le long de ma jambe. Soudainement, d'un mouvement horizontal au niveau de mon torse, je pourfendis les masses alternant chacune d'elle avec un semblant de grâce. Le chakra raiton passa au plus profond de ma lame pour s'allonger et toucher chacun des êtres misérables autour de moi. C'était la technique du Chidori Katana. Elle retombèrent en poussières, leur chakra du moins, s'assoupit au sol. J'avais réussi mon coup, puisque bientôt, plus aucune trainée de chakra n'étaient visibles. Prudent cependant, je fuis vite les lieux. A pas soutenus puis à course haletante, je fuis par la seule voie proposée. De murs délabrés et de ruines étaient faits ces souterrains. Bientôt, j'arrivai à une large salle.

D'un coup d'oeil ou deux, j'analysai les environs, de curieux matériels brisés ou en pannes m'entouraient. C'était, pour ainsi dire, un véritable laboratoire. Il me fallait noter un rapport au plus vite. Alors je déroulai un parchemin et me mit à gratter le papier d'une encre noire pareil à ce sanctuaire. Après quelques secondes, quelques gesticulations brouillonnes et peu classiques, le rouleau fut prêt.

-Sanctuaire souterrain, machines et laboratoires aux coordonnées [32;5]. Dernière localisation connue [32;5].

Je soulevais la tête, des inscriptions illisibles et incompréhensible me surplombait. Autour de moi, seuls des gravas et des murs en restes. La sortie est par le dessus, me dis-je. Le pari risqué d'exploser les hauteurs doit être réfléchi, je suis bloqué face à face avec l'environnement en piteux état. Mon message doit parvenir à notre Hokage !

Spoiler:

» Un entraînement différent, "L'enfant pour qui l'échec n'avait qu'un synonyme, l'inconnu."
» Shuraba Chizuru: L'histoire éphémère d'une goutte de sang. [Je rajouterai des trucs plus tard...]
» Shizen, pupilles saignantes dans le froid
» [Sensitif] Lecture d'esprit

Racines, "Pénétrant dans l'ensemble vert sans réfléchir, un mouvement de tête plus tard et je me retrouvais dans le noir total. Mon esprit avait atteint la rupture."

Racines, "Pénétrant dans l'ensemble vert sans réfléchir, un mouvement de tête plus tard et je me retrouvais dans le noir total. Mon esprit avait atteint la rupture."

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